Garantir à son enfant le droit d’étudier sans entraves n’a rien d’un caprice : c’est un projet de longue haleine, semé de choix financiers décisifs. Le moment venu, il faut s’orienter parmi une foule de solutions. Livret A, plan d’épargne, assurance-vie ou investissement en actions, les routes sont multiples, et chaque carrefour compte.
Derrière chaque produit d’épargne se cachent des atouts distincts : la sécurité d’un livret, la fiscalité douce d’un plan dédié, le potentiel de croissance d’un portefeuille d’actions. À la clé, parfois, la promesse d’un rendement plus musclé, parfois celle d’une gestion sans surprise. Mais avant d’arrêter sa stratégie, il s’agit de cerner précisément les besoins à venir et le cap à tenir.
Estimer les besoins financiers pour les études futures
Planifier les études supérieures implique d’anticiper des coûts parfois vertigineux. Les frais de scolarité, d’abord, varient du simple au quintuple selon l’établissement ou le pays visé. À ce ticket d’entrée s’ajoutent le logement, les transports, le matériel pédagogique et les dépenses du quotidien, qui forment un ensemble conséquent.
Voici les principales catégories de dépenses à prévoir :
- Frais de scolarité : Selon l’école ou l’université, la facture annuelle peut grimper à plusieurs milliers d’euros.
- Logement : Entre la location d’un studio et la chambre en résidence universitaire, l’hébergement pèse lourd dans le budget.
- Autres dépenses : Nourriture, déplacements, livres, fournitures : tout ce qui rend la vie d’étudiant possible vient compléter la liste.
Certains parents choisissent de soutenir financièrement leur enfant à travers une pension alimentaire déductible de leur revenu imposable, dans la limite de 5 888 euros (valeur 2018). D’autres optent pour la donation d’usufruit temporaire, une solution qui permet de diminuer la base d’imposition en transférant les revenus d’un bien à l’étudiant. Ces modes de soutien allient efficacité et optimisation fiscale.
| Éléments | Coût estimé (par an) |
|---|---|
| Frais de scolarité | 2 000 – 10 000 euros |
| Logement | 4 000 – 8 000 euros |
| Autres dépenses | 3 000 – 5 000 euros |
Pour couvrir ce budget annuel, il existe diverses méthodes d’épargne et de placements adaptés à la préparation des études des enfants.
Choisir les meilleurs produits d’épargne et d’investissement
La sélection d’un produit d’épargne ou d’investissement dépend du profil de chacun, objectifs, horizon de placement, appétence au risque, et de la volonté de conjuguer rendement, sécurité et avantage fiscal. Le Livret A reste une valeur sûre, accessible et sans surprise. Il peut être ouvert au nom de l’enfant mineur, sans imposition sur les gains, et permet de mettre de côté une somme utilisable à tout moment.
Le Plan d’épargne-logement (PEL) a longtemps servi à préparer l’achat d’un logement, mais il peut aussi s’intégrer dans une stratégie globale. Son taux fixe rassure, et l’ouverture au nom de l’enfant s’avère simple à mettre en place.
Quant au contrat d’assurance-vie, il se distingue par sa souplesse et ses perspectives de rendement supérieur. Parents et grands-parents peuvent y effectuer des versements réguliers, tout en bénéficiant d’une fiscalité avantageuse au fil du temps. La gestion des fonds s’ajuste au profil de risque, du plus prudent au plus dynamique.
L’éventail des solutions mérite d’être envisagé en détail :
- Livret A : Capital garanti, fiscalité douce, accessible à tous.
- PEL : Rémunération connue à l’avance, complément utile à d’autres produits.
- Assurance-vie : Adaptabilité, potentiel de rendement, optimisation fiscale.
Pour financer les études, la combinaison de plusieurs placements permet d’équilibrer sécurité et rentabilité, tout en profitant des avantages fiscaux spécifiques à chaque option.
Mettre en place une stratégie d’épargne efficace
Prévoir le financement des études commence par une estimation précise des besoins annuels. Les charges ne se limitent pas aux seuls frais de scolarité : logement, alimentation, transports et fournitures viennent s’y ajouter. Certains parents optent pour la pension alimentaire, déductible dans la limite prévue par la loi, tandis que d’autres se tournent vers la donation d’usufruit temporaire pour alléger leur fiscalité.
Pour bâtir un capital solide, plusieurs produits financiers peuvent être mobilisés :
- Livret A : Sécurité absolue et disponibilité immédiate des fonds.
- Plan d’épargne-logement (PEL) : Taux attractif et possibilité de compléter d’autres placements.
- Contrat d’assurance-vie : Rendement supérieur et fiscalité optimisée, avec la liberté de moduler son investissement.
Laure Varastet, ingénieure patrimoniale chez ODDO BHF Banque Privée, recommande de diversifier ses investissements pour profiter à la fois de la croissance potentielle des marchés et de la stabilité des placements garantis. Selon Guillaume Piard, président de Nalo, le recours à un robo-advisor permet d’automatiser la gestion et d’optimiser le portefeuille en fonction des objectifs. Enfin, Guillaume Eyssette, directeur associé de Gefinéo, rappelle que l’investissement dans les SCPI peut générer des revenus réguliers, une piste à explorer pour ceux qui cherchent un équilibre entre rendement et sécurité.
Anticiper, comparer, puis agir : préparer aujourd’hui le financement des études, c’est offrir demain à son enfant une liberté de choix. À chacun de construire sa route, mais pour celui qui sait s’y prendre, les obstacles du financement universitaire n’auront rien d’insurmontable.


